Le 1er film de Bernard Fau
Il était une fois le Continental Circus
Courir pour filmer
et filmer pour courir
Lorsque que je raccrochai le cuir en 1984, après avoir consacré la moitié de ma vie à la course, j’écrivis un scénario, « La dernière saison ». Je n’avais pas d’autre solution pour accepter qu’une nouvelle saison démarre sans moi…
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Il était une fois le Continental Circus, réalisé par Bernard Fau (DVD ou Blu-ray 180min)
Et en même temps je me tournais vers le monde du cinéma, mon appareil photo à l’épaule, ce dont j’avais imaginé durant mon aventure moto.
Trente années passées à photographier les plateaux tournages, le virage de la soixantaine me poussait à revenir sur les circuits et mettre en œuvre ce projet auquel je n’avais pas renoncé.
Courir pour filmer et filmer pour courir devint mon crédo. Et grand admirateur de Sergio Léone, le titre « Il était une fois Le continental Circus » allait de soi !
Je n’aurais pas imaginé, puisque cela n’existait pas dans les 80’s, que les évènements style Moto légendes, avec des courses de moto anciennes, allaient attirer les foules.
A ma grande surprise, promu au statut de « Légende » aux côtés de mes « frères d’armes », s’ouvrait l’opportunité de renouer avec la piste.
Le rêve d’adolescent continuait. Juste magique !
Mon 1er film moto, la réunion de 2 passions
Cette fois, à défaut de briguer un titre mondial, je plongeais dans la possibilité de réaliser un défi unique d’être le premier ex-compétiteur du plus haut niveau et d’en faire un film documentaire. Mon ambition fut à de refaire vivre cette époque d’insouciance et d’audace durant laquelle un grand nombre de ses acteurs ont payé le prix fort. Le scénario était basique, il s’agissait de filmer ce Revival de course, de retrouver les circuits légendaires, de filmer l’action au plus prés et de l’adapter aux images archivées à l’INA.
Tout autant que la course, le cinéma nécessite pas mal d’argent et c’est Jacques Bolle, puis Eric de Seynes et Patrick Jacquot qui furent les premiers à croire dans l’aventure après que Marie et Robert financèrent la machine et les déplacements.
Puis les techniciens du cinéma répondirent présent et participèrent avec l’enthousiasme et la générosité dignes de l’esprit du continental circus.
A nouveau, je me retrouvais à courir après les finances, tout en organisant les voyages, le matériel de filmage, mais aussi l’entretien de la machine, datant de 1980, et qui était la vedette féminine. Elle devait fonctionner aussi bien que le pilote-acteur-réalisateur qui n’avait pas le droit de se blesser, le film d’abord ! Si toutes ces casquettes s’entassaient sur ma tête, paradoxalement elles furent plus stimulantes qu’handicapantes. L’enjeu et la nécessité s’imposaient, et plus je filmais et plus je voulais d’images.
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Un savant mélange d'images filmées, d'interviews et d'archives
A l’arrivée ce furent 180 heures d’images (dont 120 de tournage sur circuits, 30 d’interviews et 30 d’archives) qui m’attendaient et il n’était pas question de démarrer le montage sans les connaitre parfaitement : 6 mois de travail au quotidien !
Puis, au moment où l’idée du premier quart d’heure du film se précisa, plan par plan, le travail de montage d’un film de 3 heures s’acheva deux jours avant la première au Majestic Bastille, le 20 novembre 2015.
L’échéance de la sortie qui avait été repoussé d’un an, au grand dam de quelques souscripteurs ayant le sentiment d’avoir été floués, fut impérativement fixée pour le salon Moto légendes à Vincennes.
Ma première fierté fut que ce projet ne peut exister qu’avec la souscription effective de plus de mille passionnés qui avaient compris que ce genre de film ne serait jamais subventionné ni par les chaines TV ni par les institutions gouvernementales. Il fallait payer pour voir !
La seconde fut que cet aboutissement fut mon titre mondial, moi l’éternel outsider, « le privé ».
Depuis, le film continue sa vie de d’album de famille, où la nostalgie joue son rôle à fond.
Et moi, j’ai réalisé un second film sur un champion français dont la personnalité m’a tout de suite attirée : Johann Zarco.
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réalisé par Bernard Fau
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